Montreux Jazz Festival
Mathieu Jaton
CEO
Quelle est l’importance de l’informatique et de la cybersécurité pour le Montreux Jazz Festival ? Comment la technologie influence-t-elle chaque édition de cet événement ?

Interview de Mathieu Jaton
CEO du Montreux Jazz Festival
Merci beaucoup M. Jaton de nous accueillir. Est-ce qu’en premier lieu, vous pourriez nous parler un petit peu des enjeux tant au niveau IT que cybersécurité du Montreux Jazz Festival ?
Mathieu Jaton
Alors, il faut s’imaginer que le Montreux Jazz Festival c’est déjà une institution qui tourne toute l’année. Donc en fait, à l’année, vous avez 45 employés qui passent à 80 employés et ensuite à 2500 pendant le festival. Donc c’est tous les collaborateurs du festival.
Donc vous imaginez déjà l’enjeu que ça représente, c’est-à-dire qu’on doit passer quelque part d’une petite PME à presque une multinationale en termes de volume.
La connectivité est évidemment extrêmement importante. Vous avez un groupuscule de personnes qui va travailler pendant 11 mois sur un projet, donc ça veut dire que tout ce qui est IT doit fonctionner extrêmement bien pour qu’au moment où on déploie sur 2500 personnes, tout fonctionne de manière absolument parfaite.
C’est comme une pyramide, vous commencez au sommet et quand vous redescendez, en fait, tout doit fonctionner de manière parfaite.
C’est la problématique des festivals en fait, c’est que vous avez d’un côté un travail un peu standard, qui est un travail de bureau, là qui n’a rien d’exceptionnel, mais tout d’un coup, on passe à une vitesse qui est multipliée par 100. Et donc derrière, vous devez non seulement avoir le matériel, mais vous devez avoir les serveurs et les protections qui font qu’on arrive à passer cette vitesse supérieure.
Et c’est ça le plus gros défi en fait de l’IT au Montreux Jazz Festival.
Est-ce que vous pourriez nous dire comment votre prestataire IT, le Groupe e-novinfo, participe à la réussite du Montreux Jazz Festival, à la fois pendant cette année complète, mais aussi pendant l’événement ?
Mathieu Jaton
Alors l’importance de notre partenaire IT, c’est justement de ne pas concevoir le festival comme une PME standard. C’est-à-dire que le risque qui peut arriver, c’est que notre partenaire IT arrive en disant « Ah, vous êtes 45 employés à l’année, c’est super, très bien, ça je sais faire, il n’y a pas de problème ». Mais tout d’un coup, quand vous déployez l’univers du festival pendant les deux semaines, il faut avoir anticipé et pensé tout ça avant.
C’est-à-dire qu’on ne peut pas arriver juste au festival et dire « Ouh là là, en fait, il y a 250 ordinateurs à connecter, il y a des serveurs qui doivent être beaucoup plus grands, parce qu’il y a aussi du contenu qui est généré pendant le festival qui est énormissime, puisqu’on produit en film, on enregistre, donc il faut des bandes passantes qui sont importantes ».
Ce n’est pas notre métier l’IT, on a besoin de pouvoir s’appuyer sur un partenaire qui nous conseille, qui nous accompagne, qui trouve des solutions et surtout qui est vraiment un partenaire, c’est-à-dire qui se plonge dans nos problématiques et dans notre univers et qui nous amène des solutions.
De nouveau, nous, on est des organisateurs de spectacles, ce n’est pas notre métier de savoir comment ça se passe. On a envie d’arriver à la fin et, surtout moi, dans ma position de CEO, d’appuyer sur le bouton et puis que ça fonctionne.
On a un partenaire de rêve pour ça parce qu’Adriano m’a posé la question « est-ce que ça va à l’IT ? ». J’ai dit « j’en ai pas entendu parler, donc ça va super ».
Dès qu’on n’entend pas parler, c’est que tout roule et tout est fantastique. Et là, on est à quelques jours du festival et ça va très bien se passer, comme d’habitude j’imagine. Et quand je vois Adriano souriant en face de moi, je me dis, c’est bon, on y va.
Et de quelle manière votre partenariat a-t-il évolué ? D’abord avec Mémoire Vive et aujourd’hui avec le Groupe e-novinfo ?
Mathieu Jaton
Là, la différence était très importante. C’est-à-dire qu’avec Mémoires Vive, on était vraiment sur du hardware. C’était vraiment la mise à disposition de matériel. Il y avait, oui, un tout petit peu de problématiques software. Il y avait deux, trois serveurs, des réflexions sur les serveurs, mais ça s’arrêtait un peu là.
Le partenariat avec Mémoires Vive est venu du partenariat qu’on avait avec Apple à l’époque, puisqu’Apple avait choisi le Montreux Jazz Festival comme un des seuls festivals au monde qui sponsorisait.
Et donc, historiquement, comme Mémoires Vive était le représentant d’Apple, on tournait sur Mac au festival. Et donc, on a maintenant fait évoluer puisqu’avant, la problématique IT c’était qu’il fallait un ordinateur, une imprimante et puis, en gros, ça s’arrêtait là.
Là, maintenant, on a des enjeux qui sont totalement différents. Pour toutes les raisons qu’on connaît sur la numérisation à l’extrême, tout est digitalisé, les vidéoconférences, la connectivité dans le festival. En plus, là (ndlr : en 2024), on a un festival avec de très grandes distances entre les différents lieux.
Avant, on était dans un bâtiment, on était au centre de congrès. Donc, le centre de congrès était lui-même connecté. Et là, l’importance du partenariat de cette année, elle est cruciale parce qu’on est répartis dans toute la ville. Donc, vous avez 121 bureaux du festival qui sont répartis dans la ville.
Quand je dis bureau, c’est une personne, c’est un bureau avec 3 personnes ou un bureau avec 200 personnes. Et tous ces bureaux doivent être connectés sur le même réseau, pouvoir fonctionner de manière complètement adéquate. Donc, ça n’a plus rien à voir avec ce que j’ai vécu il y a 20 ans, où on pluggait 3 ou 4 ordinateurs, mais c’était déjà super.
Et là, aujourd’hui, on est dans une vraie réflexion communicationnelle de toute une entreprise qui doit fonctionner à plein régime de 5 heures du matin jusqu’à 5 heures du matin. C’est 24 heures sur 24, il n’y a pas de stop. Ça fonctionne toute la journée.
Et ça aussi, pour e-novinfo, c’est quelque chose de très particulier. C’est que normalement, une entreprise tourne 8 heures par jour.
Nous, on fait du 3×8. Donc, il y a des services, à 2 heures du matin, si ça plante, il faut un service qui nous permet de sortir de cette situation-là. C’est très important.

Vous avez notamment migré avec le Groupe e-novinfo sur un cloud privé en gestion IAAS. Est-ce que vous pouvez nous donner un petit peu les avantages que vous avez trouvés à cette solution ?
Mathieu Jaton
Oui, là, vous arrivez dans la partie la plus technique que je ne maîtrise pas. Et je l’avoue totalement, moi, je ne suis pas un informaticien et c’est pour ça que je me repose sur Adriano. Quand il a vu de quelle manière on fonctionnait, e-novinfo est venu avec des solutions et des propositions.
Alors, évidemment, on a un responsable IT en interne qui est notre CFO et qui suit ça de près, mais c’est important pour nous, justement, que notre prestataire arrive avec des solutions en disant « en fait, vous avez toujours fait comme ça, nous, on vous propose de faire comme ça, parce que ça, c’est les avantages que vous allez tirer de ça ».
Après, moi, c’est de la confiance.
Et comme je vois qu’aujourd’hui, tout roule et que tout fonctionne et que, quand je suis à l’autre bout du monde, je peux me connecter sur mon serveur, je peux travailler, je peux envoyer des vidéos, je peux filmer un artiste, envoyer les fichiers, et puis que tout se passe très bien, je me dis que c’est la solution idéale.
Donc, je fais confiance à Adriano et puis voilà.
Comme vous l’avez dit, la technologie évolue vite. Est-ce que vous pouvez nous dire, selon vous, de quelle manière, justement, l’évolution de la technologie va impacter les prochaines éditions du Montreux Jazz Festival ?
Mathieu Jaton
Il faut toujours faire attention quand on parle de technologie. C’est-à-dire qu’il ne faut pas faire de la tech pour faire de la tech. Nous, à la base, on fait du spectacle et la technologie doit être au service du spectacle. Donc, il faut faire très attention quand on fait un métier comme le nôtre, quel que soit le métier, de ne pas vouloir faire de la technologie pour faire de l’ego.
C’est-à-dire qu’on peut faire de l’innovation, amener de la créativité mais la technologie doit être au service de cette créativité. Et c’est là, de nouveau, que le partenaire est important, parce que nous, on va amener des idées, on va amener de la créativité, comme cette année où on est complètement décentré.
On aurait pu faire différemment, on aurait pu se cacher dans le palace, on aurait pu trouver d’autres solutions. On a décidé d’élargir un maximum le festival et d’être partout. Ça, c’est vraiment le projet innovation du festival. Puis après, on va vers notre partenaire en disant quelle technologie on va utiliser pour faire ça.
Mais pas à l’inverse.
Le plus grand danger pour nous dans le monde du spectacle, c’est de prendre la technologie comme une innovation et puis de se dire qu’on va suivre une mode parce que tout le monde fait comme ça, donc ça va être trop cool, on va faire comme ça.
La question, c’est : est-ce que ça répond à un besoin? Est-ce que c’est juste?
Et puis, c’est de nouveau là que la confiance avec le partenaire est importante, parce que le partenaire, il pourrait aussi nous vendre des salades « et puis il faut que tu fasses ci, il faut que tu fasses ça. C’est hyper important. Ça, c’est un nouveau serveur. C’est incroyable. Il faut que tu l’utilises ».
Ben non, nous, on va se baser sur leur expertise, sur nos besoins et puis on va avoir une approche importante. La technologie évolue très vite. La technologie de communication évolue très vite aussi. Mais il faut toujours, toujours, faire trois pas en arrière en se disant « quels sont les besoins réels que j’ai et pourquoi je le fais? À qui ça s’adresse? Est-ce que ça fait sens par rapport à mon ADN? Est-ce que j’ai vraiment besoin de ça? ». Et puis après, on va prendre les décisions en ayant fait un benchmark. On a fait une analyse de marché avec notre partenaire pour se dire « OK, c’est bon, là, on peut y aller ».
Oui, c’est vraiment la technologie au service de festival, finalement.
Mathieu Jaton
Oui, parce que, imaginez-vous l’inverse. Le but d’un festival, c’est de faire plaisir au public qui vient voir une prestation artistique et qui vient passer du bon temps. La technologie, en fait, elle doit être invisible pour le festivalier. C’est l’expérience du festivalier qui prime toujours.
Donc lui, il doit dire « c’est incroyable, il y a tout qui marche, il y a tout qui fonctionne. J’ai une app, j’ai un site Internet, j’ai tout qui fonctionne ». Mais quelque part, le festivalier s’en fiche de savoir qu’est-ce qu’on a mis derrière. De savoir si on a mis un serveur untel ou une technologie unetelle.
Il s’en fiche, il veut que ça fonctionne. Et on est tous dans la même dynamique. Quand vous arrivez dans un festival et que vous voulez payer votre bière. Vous avez envie d’arriver avec votre carte de crédit sur un terminal et puis que ça marche. Après, quand on vous dit « non, non, attends, tu dois aller de l’autre côté du festival pour télécharger un bracelet qu’après tu devras vider ». Ça vous saoule en tant que festivalier, parce que c’est une contrainte.
Moi, je viens de l’hôtellerie. En fait, ma base, c’est ma formation hôtelière. Le maître mot dans l’hôtellerie, c’est zéro contrainte pour le client. Et la technologie, pour moi, c’est ça. Elle doit servir l’expérience du client avec zéro contrainte.
Pour terminer, est-ce que vous auriez une anecdote ou une histoire marquante ou surprenante, en rapport peut-être avec la technologie ou l’informatique, qui se serait passée au Montreux Jazz Festival ?
Mathieu Jaton
Alors, pas spécialement avec la connectivité ou avec l’innovation et la technologie. Il y en a plein parce que c’est vrai que le festival a beaucoup innové sur les technologies du visuel, sur les capacités de stockage, etc.
Je dirais que le plus incroyable, c’est ce qu’on a vécu en 1991, où le festival qui a été filmé depuis 1967 en standard télévision est passé en haute définition. Je rappelle que c’est 20 ans avant que la haute définition ne soit disponible en Europe sur les télévisions.
Et ce premier festival coproduit par Quincy Jones, ça a été filmé intégralement avec les cars de Sony HD qui venaient du Japon, mais dans les formats standards du Japon et pas de l’Europe. Donc, rappelez-vous, à l’époque, il n’y avait pas la SECAM, tous ces formats-là.
Et donc, vous avez tous ces trucks, des recording trucks, qui arrivent du Japon en HD japonaise, mais avec tout le câblage japonais. Et donc, les camions se plug et là, anticipation, de nouveau, les choses comme ça, vous arrivez à… En fait, je la mets où cette prise ? Il n’y a aucun endroit où ça fonctionne. Donc là, il y a eu des grosses, grosses sueurs froides parce que c’était des investissements pour Sony qui étaient gigantesques. Mais ça veut dire que justement, tout ce qui est derrière devait un peu s’adapter à ces cars de production japonais.
Et puis, comme toujours, ça s’est fait. Parce que pour nous, le but, c’est toujours parfois de pousser le bouchon un tout petit peu plus loin et d’avoir des partenaires qui sont au top dans tous les domaines pour répondre justement à ces aléas qui peuvent arriver, qui semblent être rien du tout.
Mais de nouveau, prenez dans l’organisation d’un spectacle, vous avez des stars mondiales qui viennent jouer sur une scène, la scène du lac cette année. Vous avez un bug informatique par rapport à un concert de Massive Attack, par exemple, où tout est numérisé, tout est digitalisé, toutes les images sont transmises sur l’écran, etc.
Ils font encore des modifications au dernier moment, parce qu’il ne faut pas croire que c’est juste copy-paste, on met la clé USB et puis c’est réglé, quoi. Il y a beaucoup d’informatique, il y a beaucoup de transmission sur scène. Vous imaginez les enjeux ?
Là, d’un coup, il y a le serveur qui plante, il n’y a plus d’informatique alors que Massive Attack arrive sur scène. Et là, quand on parlait de technologie, le public, il ne comprend pas. Vous leur dites « oui, vous savez, on a utilisé un nouveau serveur, ça n’a pas fonctionné, donc on essaie de plugger sur un autre ».
Lui il dit « attends, moi, j’ai payé mon billet, je veux voir mon concert, quoi. Je n’en ai rien à faire de ce qu’il y a derrière comme technologie. Je veux que ça marche ».
Et là, les enjeux d’instantanéité, de nouveau, quand vous êtes dans une entreprise, c’est toute l’année, comme disait Adriano, c’est que c’est bien demain, réparé, c’est bon. Pendant trois jours, je n’ai pas fait mes milles, c’est OK, quoi. Même si c’est très dérangeant, et tes clients, je pense qu’ils ne sont pas d’accord avec ça, c’est dérangeant.
Là, avec l’instantanéité, l’artiste, il monte sur scène, il joue à 21h. Il ne joue pas à 21h15. On appelle dans notre business, « ready to play ». L’artiste, il peut très bien dire « moi, j’étais ready to play. Vous, vous n’étiez pas prêts, donc je me casse ». Et ça, en tant que festival, vous n’êtes pas bien.
Je ne dis pas ça pour mettre la pression à Adriano, mais c’est le genre de situation qu’on vit dans le monde du spectacle. Il n’y a pas deux chances, en fait.
Donc, il vaut mieux doubler, tripler, quadrupler les possibilités pour que ça n’arrive pas. Et même si on a fait trop, même si on a dépensé trop d’argent, même si on a mis 12 sécurités, ceinture, bretelles, au moins, c’est safe.
Là, je dis, touchons du bois, parce qu’on aborde le festival dans huit jours.

Interview d’Adriano Todisco
CEO du Groupe e-novinfo
Une équipe du groupe e-novinfo est présente sur le Montreux Jazz Festival tout au long de la manifestation. Est-ce que vous pouvez me dire quels sont pour vous les critères qui justifient cette présence sur place ?
Adriano Todisco
Comme l’a dit Mathieu, nous avons mis une infrastructure cloud en place qui tourne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année. Mais il ne faut pas négliger aujourd’hui l’accompagnement de l’utilisateur. Comme il l’a dit, il y a beaucoup d’utilisateurs qui sont connectés, qui ont besoin d’assistance.
Des fois, ils sont bloqués. On peut fournir une assistance aussi bien sur du traitement de texte, sur un fichier Excel ou pour se connecter sur un Wi-Fi. Donc, nos collaborateurs tournent, comme il l’a dit, en trois fois huit. Sur le festival, il faut que ça tourne tout le temps.
En cas d’urgence, le collaborateur doit être à disposition et fournir, je dirais, une assistance le plus vite possible. C’est comme dans un hôtel. La réception, elle est là à 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Si on a un problème en chambre, on monte. Maintenant, c’est la même chose. On se déplace dans le bureau le plus rapidement possible pour que le collaborateur puisse fournir une expérience utilisateur qui soit au top.
Merci, le Groupe e-novinfo fait partie des sponsors importants du Montreux Jazz Festival. Pourquoi avoir choisi de soutenir cet événement en particulier ?
Adriano Todisco
Important, c’est un grand mot, mais merci. Aujourd’hui, je pense que la plateforme du Montreux Jazz Festival, c’est une plateforme, je dirais, pour nous, qui est un grand challenge. On a récupéré aujourd’hui tout ce qui est hébergement des serveurs et la sécurité, il y a maintenant un peu plus d’une année. La première édition a été, je dirais, rapide. Donc, on a dû mettre tout ça en cloud en très, très peu de temps.
Donc, on a dédié 7 personnes pour la migration dans notre cloud.
C’est un contact humain. C’est une expérience qu’on vit. Je n’ai jamais fait de festival aussi important que celui-ci. Donc, c’était pour moi un challenge de pouvoir fournir nos serveurs à un festival aussi important que le Montreux Jazz. Nous avons réussi avec des aléas, mais à la fin du compte, on a respecté les timings.
Aujourd’hui, on a une sécurité élevée parce que le Montreux Jazz est visible. Donc, il faut vraiment sécuriser pour ne pas qu’on ait de problèmes durant le festival.
On a des équipes qui sont dédiées à sécuriser, à contrôler s’il n’y a pas des intrusions.
Et aujourd’hui, je suis hyper content d’avoir ce client et ce partenaire dans notre portefeuille. Et je félicite aussi mes équipes pour tout le travail qu’ils ont fait.
Et en dehors du soutien logistique et technique que le Groupe e-novinfo apporte au Montreux Jazz Festival, est-ce qu’il y a d’autres formes de collaboration qui se sont mises en place naturellement ?
Adriano Todisco
Oui, une collaboration sur de nouveaux projets. On avance avec les idées. On fait deux ou trois pas en arrière, deux pas en avant. On regarde quelles sont les possibilités de mettre en place. Mais aussi, il y a une collaboration clientèle très importante.
Aujourd’hui, nous touchons 850 clients sur beaucoup de cantons. Donc, c’est aussi une plateforme pour accueillir nos clients, les rencontrer tous en même temps et partager aussi un moment autre que la technologie, le côté humain.
Ce côté humain, pour moi, en tout cas, est hyper important. Et on néglige souvent ce contact, cette amitié, cet échange qu’on peut avoir entre humains. Et souvent, on le fait via une visio. Moi, je le fais, en tout cas, via un contact humain, face à face.
Et de quelle manière la technologie influence-t-elle la vie des festivaliers lors du Montreux Jazz Festival ? Et comment le Groupe e-novinfo contribue-t-il à cela ?
Adriano Todisco
Comme l’a dit Mathieu, il faut fournir une expérience utilisateur. Aujourd’hui, quand vous allez acheter votre billet, il faut que ça fonctionne. Quand vous allez acheter votre bière, il faut que ça fonctionne. Quand il se connecte, il faut que ça fonctionne, y compris quand il y a beaucoup de monde qui passe. Toutes ces secondes, chaque élément du festival avant d’arriver sur le concert, pour moi, est important.
Donc là, on doit fournir une qualité de prestation au top avec une informatique qui fonctionne.
On n’a pas le droit à des ralentissements, on n’a pas le droit à l’erreur. S’il y a un bug, on va tout de suite le sentir.
On verra des fils attendre à l’entrée. Donc là, on doit fournir vraiment une expérience et une technologie à la pointe et une réplication à la pointe. Parce qu’aujourd’hui, le Montreux Jazz Festival est répliqué de manière continue et quoi qu’il arrive sur une infrastructure, la deuxième prend de la relève.
Donc on peut se permettre jusqu’à 5 à 15 minutes de panne. Et ça, c’est le grand maximum. Et j’espère pas qu’on y arrivera.
Dernière question pour vous, Monsieur Todisco. Est-ce qu’il y a un défi un peu surprenant auquel vous avez dû faire face justement dans le cadre du Montreux Jazz Festival ?
Adriano Todisco
Alors oui, j’ai dû faire face au flux d’informations qui transite sur nos serveurs. Donc on a dû « ouvrir les robinets » pour parler français. Il y a 45 utilisateurs pendant l’année, mais il faut monter jusqu’à plus de 2000. Et ce flux d’informations, pour être assez transparent, c’est pendant quelques mois, mais c’est un de nos plus gros clients sur autant d’utilisateurs en très peu de temps.
Notre infrastructure a supporté la charge. On a continué à investir pour accueillir, je dirais, ce genre d’institution, ce genre d’association. Donc c’est important aujourd’hui de savoir qu’il y a beaucoup de terras de données. Il y a une performance qui est juste énorme. Donc 2000 utilisateurs, 24 heures sur 24, pendant plusieurs jours, avec des flux d’informations, des quantités de data, photos, vidéos, c’est juste monstrueux.
Donc aujourd’hui, ça fonctionne. Je vois que Mathieu sourit, il n’a pas de problème et on continue dans cette lancée-là.
Mais pour avoir cette qualité, je dirais, de flux d’informations, il y a un élément qui est important qu’on a fait l’année passée en période très courte, mais beaucoup cette année, c’est la planification au préalable, c’est-à-dire de comprendre les besoins.
C’est réparti dans tout Montreux et là, c’est vraiment un gros challenge. On refait le Montreux Jazz Festival. Donc ce n’est pas une édition comme l’année passée.
Aujourd’hui, on est à quelques jours et je pense que ce sera un vrai succès.